Locke, introduction de l'essai sur l'entendement humain
Ceci n’est pas un cours de pratique philosophique de la traduction, mais un cours sur Locke ; il peut cependant être utile de connaître les idées de Locke pour le traduire. Les références sont données dans la traduction de Coste (1700 pour la première édition, une réédition chez Vrin) ; entre parenthèses, les pages de l’édition anglaise de R. Woolhouse (Penguin Books, 1997). Le premier chiffre (en romain) est celui du livre, le deuxième (en arabe) celui du chapitre, le troisième (en arabe, précédé de §) celui du paragraphe. On notera que la numérotation des chapitres du livre I n’est pas la même dans Coste et dans Woolhouse, l’AvantPropos du premier correspondant au chapitre 1 du second. Merci à Elfège Leylavergne pour avoir pris les premières notes et à Aurélie Perchet pour avoir retravaillé les notes de l’introduction (et choisi les couleurs des titres).
0. Introduction
0.1. Propos : apprendre à connaître l’entendement humain 0.2. Finalité, arrière-plan ou horizon moral 0.3. Plan de l’Essai
0.1.
Propos de l’Essai
Il s’agit d’apprendre à connaître l’entendement humain. Cf. Avant-Propos, Coste, p. 1 (Wool., p. 55) :
« Puisque l’entendement élève l’homme au-dessus de tous les êtres sensibles, et lui donne cette supériorité et cette espèce d’empire qu’il a sur ceux, c’est sans doute un sujet qui par son excellence mérite bien que nous nous appliquions à le connaître autant que nous en sommes capables ».
— plus exactement, d’apprendre à connaître les limites de l’entendement, à déterminer ce que nous sommes capables de connaître, en particulier pour éliminer de faux espoirs. Cf. Préface, Coste, p. xxix (Wool., p. 8) :
« Après nous être fatigués quelque temps, snas nous trouver plus en état de résoudre les doutes qui nous embarrassions, il me vint dans l’esprit que nous prenions un mauvais chemin ; et qu’avant de nous engager dans ces sortes de recherches, il était nécessaire d’examiner