Lucien claude bourgeyx

660 mots 3 pages
Le signe linguistique : L'Antiquité et le Moyen Âge
Une longue histoire du problème du signe et du sens a plutôt enseigné à ne pas relier les deux sphères de la pensée et du langage et même à les séparer. Dans le Cratyle, Platon s'interroge longuement sur la « justesse » des mots ; il renvoie dos à dos les deux protagonistes dont l'un veut que les mots naissent de la « convention » et l'autre qu'ils tiennent leur signification du lien qu'ils ont conservé avec la « nature » ; refusant l'alternative, il conclut qu'il faut aller aux choses mêmes « sans les mots » ; or, aller aux choses sans les mots, c'est méditer sur les idées, c'est-à-dire sur les modèles intelligibles des choses empiriques, qui seuls sont véritablement. Socrate avait déjà enseigné à « définir » les Idées (idées mathématiques, idées morales, idées de choses, etc.) : ces définitions constituent notre premier concept du sens ; le sens d'une notion, c'est le définissant que nous pouvons lui substituer. Mais, si Socrate avait « défini » les Idées, Platon les a « séparées », selon le mot fameux d'Aristote ; entendons qu'il les a séparées de la réalité sensible. La dialectique est alors la science de ces idées séparées et de leurs combinaisons. Ainsi avons-nous hérité de Platon une problématique du sens où le sens est l'Idée, ou l'essence, c'est-à-dire le principe intelligible aussi bien de la réalité que de la pensée.
Mais l'Antiquité nous a transmis d'autres manières de poser le problème du sens qui sont moins éloignées de notre manière d'interroger sur signe et sens. Aristote, rejetant la transcendance des Idées platoniciennes, et lui substituant une notion de « forme » inhérente aux individus concrets, ouvre une autre tradition qui l'emporte au Moyen Âge, la tradition du concept. Le concept n'est pas quelque chose que nous contemplons par l'esprit, mais que nous tirons par abstraction de l'expérience sensible ; la pensée conceptuelle n'est pas un simple résultat de l'expérience sensible, mais elle

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