Marketing
Chaque jour, des milliers d’êtres humains confectionnent des jeans. Chaque jour, des milliers d’êtres humains achètent des jeans. Le jean est « un des porte-parole de l’individu » (Charlotte Brunel), mais aussi objet symbolique de l’indifférence des riches. Pourquoi ne pas le recycler en symbole d’un développement équitable ?
Qui se soucie de savoir d’où provient le jean qu’il porte, et surtout dans quelles conditions il a été fabriqué ? Pourtant, s’en préoccuper, et exiger des jeans faits dans la dignité, aurait un impact certain sur le sort de millions d’êtres humains (ouvriers, producteurs agricoles et leurs familles).
Le jean illustre bien la division internationale de la production : conception et travail qualifié au « Nord », réalisation, exploitation de la matière première au « Sud » (Le Blues du jean). En clair : ils (au Sud) fabriquent le denim et les jeans, et nous (au Nord) en profitons.
Une tendance mondiale
Les profits sont alléchants. Le marché du jean est colossal : 55 milliards de dollars US (en 2003). Chaque année, un jean est acheté pour chaque ensemble de trois individus vivant sur Terre.
L’Américain moyen possède sept jeans, et en achète deux par année. En Europe, c’est quatre jeans dans la garde-robe, et un nouveau acheté chaque année (Global market review of the denim and jeanswear industries - with forecasts to 2010 (j’ai consulté l’extrait téléchargeable sur le site, au bas de la page ; la version intégrale coûte GB £495).
Qui fabrique tous ces jeans ?
...as a result of low cost sourcing, very little jeans manufacture is done in the domestic marketplace. [...] Most jeans are now made in the lowest cost countries of the world.
Global market review... (Samle, page 5-6).
Wal-Mart et les autres grandes chaînes de vente au détail ont une grande part de responsabilité dans cette tendance à l’exploitation de la main d’oeuvre la plus pauvre du monde. De plus en plus, ce sont les