Marxisme et romantisme
Le romantisme, est avant tout une vision du monde s’exprimant dans toutes les sphères de la culture et des sciences sociales, cette vision du monde est porteuse d’une profonde critique de la société industrielle. le romantisme est ainsi une » révolte ou une protestation culturelle contre la civilisation capitaliste industrielle occidentale moderne « . Trois dimensions de la modernité sont tout particulièrement dénoncées : la destruction des communautés traditionnelles à travers la promotion d’un individualisme féroce, la marchandisation et la quantification des rapports humains , ainsi que le » désenchantement du monde » le romantisme critique la société capitaliste. Pourtant, s’il existe un romantisme passéiste et réactionnaire, dont le pire ennemi, en tant que quintessence de la modernité, est la révolution ; le retour au passé n’est pas considéré comme une fin en soi, mais comme un détour nécessaire pour préparer un avenir meilleur et poser les bases d’une société plus juste.
Le romantisme est un courant artistique apparu au cours du xviiie siècle en Grande-Bretagne et en Allemagne, puis au début du xixe siècle en France, en Italie et en Espagne. Il se développe en France sous la Restauration et la monarchie de Juillet en réaction à la régularité classique jugée trop rigide et au rationalisme philosophique des siècles antérieurs.
Le romantisme s'esquisse par la revendication des poètes du « je » et du « moi », qui veulent faire connaître leurs expériences personnelles et faire cesser cet aspect fictif attribué aux poèmes et aux romans. Le romantisme se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer les extases et les tourments du cœur et de l'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et lepassé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité