Matériaux, investir aujourd'hui pour demain
#investissement #patrimoine #pérennité #savoir-faire
Mori & Kawamura, maison à Tokyo
La matérialité, garante du patrimoine architectural Si l’on peut encore admirer les pyramides de Gyseh, construites il y a 4000 ans, ou le
Panthéon de Rome, construit il y a
2000 ans, c’est bien grâce à leur matérialité. Pierre de taille, briques, béton, les matériaux qui survivent au temps sont nombreux, mais ces constructions ont été érigées dans un environnement économique et social bien précis. L’offre régissant le coût, la disponibilité en matériaux et en main d’oeuvre était la condition de l’existence de ces monuments. Ainsi, dans l’Egypte antique, l’utilisation de la pierre est un choix géographique, c’est la ressource abondante disponible dans la région. Pour ce qui est de la main d’oeuvre, il a fallu des milliers d’ouvriers, fournis par la structure sociale égyptienne antique.
L’architecture contemporaine, miroir d’un contexte économique et social Salaire minimum, avantages sociaux, autant de progrès pour la société, mais qui font que la main d’oeuvre coûte cher dans les pays occidentaux.
Pour minimiser les coûts, les éléments de construction sont dessinés et optimisés dans le but de
La notion de matérialité est intrinsèque à la construction.
Certains bâtiments ont traversé les âges et font désormais partie de notre patrimoine. De tout temps, l’architecture s’inscrit dans un contexte économique et social qui lui impose des choix. Cette contrainte n’a pas empêché la construction d’édifices remarquables. Toutefois, une partie de la production architecturale contemporaine paye le prix écologique, économique et pratrimonial de sa réflexion à court terme. réduire la qualification et la quan tité de main d’oeuvre nécessaire sur les chantiers. Cela induit une perte de savoirs-faire issus du compagnonnage dans la production architecturale contemporaine.
La finition d’un bâtiment tenant au détail de mise en oeuvre, issu du