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Nouvelles Études Francophones, Volume 26, Numéro 1, Printemps
2011, pp. 135-149 (Article)
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DOI: 10.1353/nef.2011.0025

For additional information about this article http://muse.jhu.edu/journals/nef/summary/v026/26.1.jones.html Access provided by University Of Maryland @ College Park (14 Jan 2015 11:42 GMT)

écritures maghrébines

La Caverne algérienne chez Yamina
Méchakra et Georges Buis
Lieu de résistance, de maternité ou de combat
Christa Jones

N

ombreux sont les romans de langue française portant sur la guerre d’Algérie, thématique qui a connu récemment un renouveau comme en témoigne la réédition en 2004 par Guy Degas de plusieurs romans importants dans un recueil intitulé Algérie: Les romans de la guerre, dont La Dernière Impression de Malek Haddad, le roman surréaliste Qui se souvient de la mer de Mohammed Dib, ainsi que le roman de Méchakra.1 La plupart des romans écrits par des
Français sont des récits personnels de la guerre tels que La Grotte de Georges
Buis, Saint-Michel et le dragon de Pierre Leulliette et Des Feux mal éteints de Philippe Labro pour en nommer quelques-uns. Parmi les romans français qui dénoncent la guerre d’Algérie, il faut noter ceux de l’ancien éditeur de L’Humanité,
André Stil, notamment Nous nous aimerons demain, Le Foudroyage et Le Dernier
Quart d’heure (Weinstein 146).
Dans le présent article, nous allons nous pencher sur deux récits particuliers, à savoir La Grotte éclatée de la romancière algérienne Yamina Méchakra
(née en 1949) et La Grotte, roman de Georges Buis (1913–1998), ancien commandant pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie. Écrivain, chroniqueur au
Nouvel Observateur et surtout militaire distingué et décoré, Buis est né à Saigon le 24 février 1912 (Brière-Blanchet 69). Il fut jeune officier au Liban à la fin des années 1930, rallia la France libre en