Merseult de camus
Les jeux dispendieux de la corruption mondiale
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Ancien financier du Rassemblement pour la République (RPR), Jean-Claude Méry a provoqué - post mortem - une polémique par la vidéocassette sur laquelle il avait enregistré des « révélations » sur le financement de son parti. La levée partielle du secret pesant sur les commissions payées dans divers pays par la compagnie pétrolière Elf est venue rappeler que les entreprises occidentales recourent aux pots-de-vin. Corruption : ce mal insidieux est responsable de l'atmosphère empoisonnée qui entoure la chose publique et qui nuit au développement.
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Par Pierre Abramovici
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•Etats-Unis (affaires extérieures)
•Europe communautaire
•Affairisme
•Commerce international
•Entreprise
•Finance
Dans une autre langue : • A necessary evil ?
• Os jogos onerosos da corrupção mundial
• La tragicomedia de la corrupción mundial
• I traffici costosi della corruzione mondiale
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Enveloppes rouges en Chine, bakchich en pays arabe, matabiche en Afrique centrale, payola aux Philippines, propina en Amérique latine ou tout simplement pots-de-vin, les mots pour désigner la corruption sont innombrables (1). Mais comment la définir ? Pour Daniel Bertosa, le procureur de Genève, il s'agit, « techniquement, de l'acte qui consiste à promettre ou à offrir un avantage à un agent public, fonctionnaire, ministre, dirigeant d'une entreprise publique, de telle sorte que celui-ci viole les devoirs qu'il a à l'égard de la collectivité publique qu'il représente. Le corrupteur actif est celui qui promet l'avantage ou qui le verse. Le corrompu est l'agent public qui trahit ses devoirs. Il y a lien entre la promesse d'un avantage et la trahison des devoirs ».
Nul ne sait exactement ce que représente la corruption dans l'économie internationale. Selon une évaluation de la Banque mondiale, son montant total au cours d'une année serait de 80 milliards de dollars, en dehors