Mikhail bakhtine
Bakhtine est issu d'une famille de la noblesse appauvrie. Il étudie les lettres à l'université de Saint-Pétersbourg, puis devient professeur à Vitebsk. Dans cette ville à la vie culturelle animée, il se lie avec les critiques Nicolas Volochinov et Pavel Medvedev.
De retour à St Petersbourg (Leningrad à l'époque), il devient collaborateur de l'Institut d'Histoire de l'Art, un haut lieu du formalisme russe. Il publie alors ses premières études littéraires. Ses amis Volochinov et Medvedev publient deux études dans un esprit très proche du sien. On a ainsi pu penser que Bakhtine lui-même aurait utilisé les noms de ses amis pour déjouer les pressions et la censure, mais cette hypothèse n'a jamais été totalement confirmée.
La période de relative liberté intellectuelle durant la NEP prend fin avec l'arrivée de Staline au pouvoir.[ En 1930, Bakhtine est contraint de quitter Leningrad. Du fait de problèmes de santé, il sera toutefois déporté, non en Sibérie, mais au Kazakhstan.
Il parvient néanmoins à revenir à Moscou et continue à publier dans un relatif anonymat. Une ostéomyélite chronique l'oblige à subir une amputation de la jambe. En 1961, il devient directeur de la section de littérature russe et étrangère à l'université de Saransk en Mordovie, non loin de Moscou. Son œuvre est alors redécouverte avec enthousiasme, notamment en France grâce à Tzvetan Todorov et Julia Kristeva.
Il meurt