Modernisation de la gestion dans les organisations publiques locales - histoires et enjeux
Introduction
Les lois de décentralisation n'ont pas figé les relations institutionnelles ou financières entre l'Etat et les collectivités locales. En effet, les textes les concernant qui se sont succédés depuis, ont constitué autant de contraintes que d'opportunités nouvelles pour les organisations publiques locales. Cette perspective les conduit à s'interroger sur leurs champs d'intervention, les finalités des actions menées au regard des résultats obtenus, c'est-à-dire l'efficacité d'une part et d'autre part sur les moyens consacrés en volume et nature c'est-à-dire l'efficience. La recherche de critères d'utilité économique et sociale introduit ainsi une logique managériale au sein des organisations publiques locales en complément d'une logique de gestion consacrée à la recherche des modes d'action et des modalités d'intervention (actions directes ou conventionnées par exemple) les plus économes et pertinents au regard des objectifs développés par la collectivité. Dans le contexte de ressources rares et de recomposition du paysage institutionnel (réforme territoriale de décembre 2010, création de la CVAE, réforme de l’Etat local…), les exécutifs locaux sont désormais conduits à se dégager de cet étau : développement d'actions et de prestations tous azimuts, les dépenses induites d'un côté et réduction de la marge de manœuvre à des fins de redéploiement de l'autre. Pour ce faire, en premier lieu ils ont besoin de mesurer les critères de réallocation de ressources à travers des indices d'économie ou d'efficience dans une logique de gestion, et ensuite les critères d'effectivité des actions, de nature à justifier leur projet politique. Cette deuxième piste relève de la logique managériale dès lors qu'elle conduit à donner du sens et de la valeur au projet en assurant éventuellement une remise en cause des objectifs des actions menées jusqu'à ce jour. Toute l’histoire «