mondialisation et inegalités
Depuis 30 ans environ, la mondialisation ne semble pas conduire à une réduction générale des inégalités entre pays. En effet, si la croissance des pays en développement a été globalement forte, elle a été également très inégale, selon les pays et les continents et. L'évolution des pays asiatiques, et notamment de la Chine, suffit à influencer les statistiques internationales. Il ne faut cependant pas oublier les autres pays, en particulier les Pays les moins avancés (PMA).
Comment analyser ces évolutions, dans une certaine mesure contradictoires. Les inégalités entre pays sont pour partie liées à la mondialisation : les relations économiques internationales ne profitent pas de façon égale à tous les pays, certains gagnants plus que d'autres. Les gains de l'échange sont donc inégalement répartis entre pays. De même, les pays sont inégalement attractifs pour les Investissements directs à l'étranger (IDE). Enfin, les élites et les gouvernements des pays ont aussi leur part de responsabilité.
- les inégalités internationales non pondérées augmentent, poursuivant une tendance qui s'est amorcée au début du XIXe siècle (cf. Bourguignon et Morrison) et qui est continuellement croissante depuis lors. Concrètement, cela signifie que l'écart entre les pays les plus pauvres et les pays le plus riches continue de s'aggraver.
- En revanche, les inégalités internationales pondérées par la population se réduisent. Ceci est dû pour l'essentiel à l'émergence et au rattrapage rapide de l'économie chinoise (1,33 milliard d'habitants) et, dix ans plus tard, de l'économie indienne (1,17 milliard d'habitants).
Mondialisation et inégalités internes (intérieures aux pays)
Jusqu'au début des années 1980, les inégalités internes des PDEM semblent suivre une évolution analysée par S. Kuznets : les inégalités de revenu se creusent lors du démarrage des économies, puis se resserrent progressivement en raison de l'élévation