Mondialisation
Plus précisément, le terme renvoie en particulier aux domaines économique et financier, où les effets du processus sont particulièrement sensibles. Celui-ci s’est d’abord nourri du développement considérable des échanges commerciaux au cours des dernières décennies, puis de celui des investissements directs. Il débouche sur une troisième étape, la «globalisation», caractérisée par l’organisation de réseaux de production transnationaux grâce à l’association de l’informatique et des télécommunications, et à la circulation instantanée de l’information. Le phénomène, qui ne se réduit donc pas à une internationalisation accentuée, tend à vider de son sens la notion de marché intérieur captif et concourt notamment à la «délocalisation», c’est-à-dire à l’externalisation des activités productives. Ainsi que l’analyse Robert Reich (La Richesse des nations, 1993), l’entreprise-réseau devient étrangère à la question de la nationalité, posant ainsi d’une manière qui peut se révéler aiguë la question de la solidarité nationale.
De façon comparable, la globalisation financière, qui désigne l’interdépendance des marchés de capitaux depuis leur déréglementation au cours des années 1980, met à l’épreuve le statut des monnaies nationales, autrement dit la