Montesquieu: lettre persanne 108
I Journaux
A-Découverte
« Il y a une espèce de livre que nous ne connaissons point en Perse, et qui me paraissent ici fort à la mode : ce sont les journaux. » Ligne 1 : Usbeck reste assez vague quant à l’utilité d’un tel « livre ». Dès la première phrase, il déclare le peu de crédibilité qu’il accorde aux journaux. Cependant, il va directement au vif du sujet, permettant à son lecteur de connaitre dès le départ, l’objet traité dans sa lettre. Cette façon directe qu’il à d’exposer son sujet est assez polémique et peut être mal interprétée par les personnes visées, c'est-à-dire les journalistes, car il nous dit bien « cet espèce » : Il prend les journaux de haut et nous montre bien dès le début qu’il les dédaigne.
« La paresse se sent flattée en les lisant : on est ravi de pouvoir parcourir trente volumes en un quart d’heure. » ligne 2. Montesquieu met en évidence de manière explicite le peu de connaissance dont le lecteur a besoin afin de pouvoir lire des journaux. Il fait allusion à un manque évident de culture. Usbeck découvre donc d’une certaine façon, les livres pour les paresseux, ceux qui auraient l’apathie de lire un ouvrage de trente volumes se résoudraient à lire le journal afin d’en avoir une idée générale. Il y a ici une hyperbole, Montesquieu accentue sa pensée afin de sensibiliser ses lecteurs et de leurs transmettre un message en