Mouvements protestataires et luttes populaires (1831-1968)
C. III La période 1945-1968 La Libération est un moment où tout parait possible et où tous les espoirs sont permis. Toutefois, la réalité s’impose vite, avec les contraintes de la pénurie, du rationnement et les impératifs de la reconstruction. Dans les premiers mois qui suivent la Libération, sous la houlette du gouvernement provisoire, puis du tripartisme qui marquent les premiers mois de la IVe République, une union nationale s’affirme dans la volonté de redresser le pays et de réaliser les objectifs …afficher plus de contenu…
L’entrée dans la guerre froide et la fracture qu’elle provoque placent le PC et tous les organismes proches de lui dans une opposition frontale. C’est ainsi que l’unanimité de la Libération est suivie assez vite d’une situation sociale explosive et même, on peut le dire, d’une situation insurrectionnelle. Ainsi, les grèves de 1947 et 1948 ouvrent un cycle de mouvements sociaux puissants (grèves de 1953, 1963) qui culminent en 1968, alors que le contexte économique est globalement favorable, avec la période des Trente Glorieuses qui marque une phase de prospérité quasi générale et d’une durée …afficher plus de contenu…
Marseille, Oran, Dunkerque sont les ports les plus en pointe, tandis que des actions échouent à Cherbourg, Le Havre, La Rochelle ou Casablanca. Certaines actions donnent lieu à des affrontements violents avec les forces de l’ordre : à Nice, lors d’une manifestation au cours de laquelle une caisse contenant des éléments d’un lance-missile est jetée à la mer, les manifestants armés de barres de fer font 10 blessés parmi les CRS. Et c’est la mort d’un jeune manœuvre cégétiste à Brest tué d’une balle en pleine tête qui met un terme au mouvement. Dès le lendemain, les dockers reprennent partout le travail, mais beaucoup sont licenciés (environ