Mémoire dea réformes macroéconomiques et intégration par le marché dans la cemac
12ième PROMOTION
Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences Economiques
Option : Macroéconomie Appliquée
Spécialité : Economie Monétaire Internationale
Par MIGNAMISSI Michel Dieudonné
Titulaire d’une Maîtrise en Sciences Economiques
Sous la direction de Professeur AVOM Désiré
Agrégé de Sciences Economiques
Avril 2008
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La décennie 90 a été marquée par des mutations macroéconomiques et institutionnelles importantes dans le monde, et à l’actif de ces mutations, le renforcement du régionalisme. L’Afrique en général et la Zone Franc (ZF) en particulier n’ont pas été épargnées. En effet, c’est depuis la Conférence de Lagos en 1980 qu’il est entrepris un découpage de l’Afrique en cinq pôles sous-régionaux (Afrique du Nord, Afrique Australe, Afrique Occidentale, Afrique Orientale et Afrique Centrale)[1]. L’un des objectifs assignés était le renforcement du commerce intra-zone, visant à terme la formation d’un Marché Commun (MC) africain.
Contrastant avec la montée de la mondialisation, l’intégration régionale (ou régionalisme) s’est imposée de nos jours comme un projet sérieux dans presque toutes les régions du monde. Cette initiative est entreprise en fonction des objectifs visés et des motivations spécifiques (paix, politique, commerce), mais s’est enfin avérée comme un puissant outil économique et notamment commercial.
La théorie économique a développé plusieurs facettes du régionalisme (réelle, monétaire, politique, etc.) et a privilégié deux principaux aspects dans sa définition : statique (Marshall, 1936 ; Myrdal, 1970) et dynamique (Viner, 1951 ; Bye, 1965). Mais une définition qui semble consensuelle est celle donnée par Balassa (1961) qui considère l’intégration régionale à la fois comme un processus et un état (ou une situation). En tant que processus, elle se « réfère à l’introduction