Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est demontré?
On peut alors considérer que la vérité peut être constatée lorsque l'on va prendre connaissance d'un fait qui a été auparavant énoncé.
Mais il ne faut pas confondre ici vérité et réalité, tandis que la réalité est par définition indépendante de l'homme, la vérité est toujours de l'ordre du discours ou de la représentation.
D'où cette définition traditionnelle de la vérité comme adéquation entre la chose et l'esprit.
Ainsi, la vérité n'est pas un fait que l'on constate, elle est d'abord l'adéquation entre un discours et un fait.
Ainsi, la croyance est déterminée par des objets sensibles, alors que la science a pour principe des réalités intelligibles. La réalité sensible est celle des objets qui nous entourent. Soumise aux contradictions, celle du temps notamment, dans lequel chaque chose devient une autre, elle s'oppose à la réalité des essences, ou Idées, dans laquelle chaque chose est ce qu'elle est de toute éternité. [] Pour un esprit authentiquement scientifique, on ne peut tenir pour vrai, pour certain, que ce qui est démontré par l'expérience (comme en physique ou en biologie) ou ce qui est établi par déduction logique ( comme en mathématique). Dès qu'on parle d'une saisie immédiate de la vérité (c'est-à-dire n'ayant pas besoin de passer par l'intermédiaire d'une démonstration), on entre dans le domaine de l'irrationalisme, du mysticisme, de la foi. Je peux être convaincu, dans mon for intérieur, de l'immortalité de l'âme ou de l'existence de Dieu, je peux opposer mon sentiment intime à toutes les tentatives de me démontrer le contraire; ces «vérités» personnelles ne seront jamais des vérités au sens strict, c'est-à-dire pouvant être constatées par tout le monde, scientifiquement. Kant montre, que faute d'expérience possible, la raison se perd dans des antinomies concernant quatre «