Au 19e siècle, la réforme de la justice était dans l’air du temps. Sans aucun doute, cette révolution judiciaire s’annonçait grandiose et délicate. Cependant, de nombreuses failles et lacunes du système de justice de l’époque intéressèrent l’un des plus importants écrivains romantiques de la langue de Molière; Victor Hugo. L’homme de lettres devint en 1831 , romancier du peuple en écrivant le succès populaire, Notre-Dame de Paris, dans lequel il dénonce les aberrations du système judiciaire. Cette idée est justifiable notamment par la description d’Hugo du ridicule des procès judiciaires dans tout le roman, et de l’injustice des peines et sanctions imposées.

Pour commencer, selon Victor Hugo, le système judiciaire est ridiculisé dans tout le roman à la manière d’une longue hyperbole.

À priori, la plupart des incriminés sont accusés sans avoir commis de crime. Ce fait nous est prouvé lorsqu’il est demandé à Gringoire de se défendre pour avoir commis le ‘’ crime ’’ d’être entré dans la Cour des Miracles. En effet, à la page 168, Clopin Trouillefou dit: « Tu dois être puni, à moins que tu ne sois capon, franc-mitou ou rifodé, c’est-à-dire, dans l’argot des honnêtes gens, voleur, mendiant ou vagabond. Es-tu quelque chose comme cela? Justifie-toi. Décline tes qualités. ». Les phrases impératives employées ici témoignent bien de l’injustice du système judiciaire de l’époque. De plus, le ton tragique que prend Hugo lorsqu’il décrit la seconde condamnation de Quasimodo dût à sa surdité et donc, à son incompréhension du procès, à la page 309, nous donne une vision austère de la justice qui semble être appliquée encore une fois de manière complètement imméritée : « Ah! tu nargues la prévôté, misérable! Messieurs les sergents à verges, vous me mènerez ce drôle au pilori de la Grève, vous le battrez et vous le tournerez une heure. ». Ensuite, un champ lexical faisant référence à la mort dénonce encore une fois l’iniquité dont sera victime La Esméralda, accusée à tord