nouvelle bulle financiere
En Europe, sous les effets conjugués de l'action de la BCE et de la conjoncture, les bourses sont à leur plus haut depuis 2008 et le début de la crise. Pourtant, l'économie réelle tarde toujours à repartir. Faut-il craindre une nouvelle bulle financière?
Et si la prochaine crise se dessinait déjà dans le sillage de la précédente, pas encore totalement dissipée? En Europe, sous les effets conjugués de l'action de la Banque centrale (BCE) qui vient d'entamer son programme d'assouplissement quantitatif (QE), d'un euro faible et d'un pétrole bon marché, les bourses sont à leur plus haut depuis la crise des subprimes. Le Cac 40, l'indice phare parisien vient d'ailleurs de crever le plafond symbolique des 5000 points. Un niveau jamais vu depuis janvier 2008, et qui fait dire au Monde que
"pour les investisseurs, la crise financière appartient désormais aux livres d'histoire". Pourtant, l'histoire pourrait bien finir par se rappeler à leur bon souvenir. Et certains craignent déjà l'éclosion d'une nouvelle bulle spéculative. En attendant son éclatement prochain?
L'argent facile coule à flot
Le plan annoncé l'hiver dernier par Mario Draghi, s'il avait déjà été largement anticipé par les marchés, a débuté le 9 mars dernier. Il consiste à injecter quotidiennement quelque 2 milliards d'euros de liquidités dans l'économie, et ce jusqu'en septembre 2016. Autant dire donc, que l'argent coule à flot. La BCE n'est d'ailleurs pas la seule à inonder le marché. La Banque du Japon est engagée dans le même type de processus, tandis que les QE britannique et américain viennent tout juste de prendre fin. Tout ceci fait dire à l'économiste de chez Saxo Bank Christopher Dembik que "les marchés sont entrés dans une phase d'exubérance irrationnelle" liée à ces politiques
monétaires accommodantes.
La bourse est devenue un placement par défaut
Car, que se passe-t-il lorsqu'une banque centrale se lance dans le rachat de dette publique ou privée