Option banque
Les banques peu sollicitées sur leur notation interne
Crédit aux entreprises Les entreprises peuvent désormais savoir comment elles sont notées par leurs banquiers. Mais elles semblent plus préoccupées par l’octroi de crédit, qui ne serait pas forcément corrélé à leur note. epuis un an, la loi «Brunel» en faveur de l’accès au crédit des PME oblige les banques à fournir et expliquer leur notation, à la demande des entreprises sollicitant ou bénéficiant d’un prêt. Une disposition indispensable, selon Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, pour accroître la transparence dans la relation entre les banques et les PME. «Depuis la réforme des ratios prudentiels introduite par Bâle II, les entreprises se voient attribuer une note individuelle par les banques, en fonction du risque de crédit qu’elles présentent, explique-t-il. Les établissements de crédit peuvent se référer à la cotation de la Banque de France, mais la plupart ont préféré mettre en place un système de notation interne. Il est donc important que les PME puissent le connaître. En outre, demander sa note instaure un dialogue entre le chef d’entreprise et sa banque, et peut ensuite lui donner des arguments pour discuter de son crédit.» Pour l’instant, peu d’entreprises ont saisi cette opportunité. La plupart semblent n’en être qu’au stade de la réflexion. Ainsi, selon le baromètre de la CGPME et
Selon un récent sondage,
D
49 %
KPMG sur le financement et l’accès au crédit des PME, publié en juin dernier, près d’un dirigeant sur deux envisagerait de demander la notation de sa société. Mais le Crédit Agricole n’a pas encore constaté de remontée de demandes au niveau des comités de ses caisses régionales. Même constat à la Société Générale, où les modèles de réponses préparés suite à la publication de la loi n’ont toujours pas été utilisés. Le rôle de la note fait débat «Obtenir sa note n’a pas de sens pour un client, car il ne peut pas la comparer