De manière formelle et objective, France Télécom est une entreprise oligopolistique florissante, mondialement reconnue, à la pointe des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cependant, Ivan du Roy va s’intéresser à des aspects plus méconnus qui caractérisent l’entreprise: décrire les conséquences de la privatisation sur le capital humain et en comprendre les causes. Pour cela, il va commencer par reprendre de manière historique tous les événements qui ont conduits à court ou moyen terme à l’accomplissement du processus de privatisation. France Télécom occupe le secteur des télécommunications, secteur qui a probablement connu les évolutions technologiques les plus rapides et décisives de ces vingt dernières années. C’est donc un secteur stratégique qui s’ouvre à la concurrence le 2 Juillet 1990 dans des logiques financières et sous la persuasion de la Commission Européenne de Bruxelles. L’entreprise passe alors du statut d’administration à celui d’entreprise de droit public, ceci dans le but d’adapter les PTT (Postes, Télégraphes et Télécommunications) aux extraordinaires mutations technologiques à venir et permettre ainsi de rattraper le retard français pris au niveau du secteur. La poste et les télécommunications sont alors séparés en deux personnes morales de droit public continuant de remplir leurs missions d’intérêt général tout en exerçant des activités concurrentielles. Pour intensifier, unifier et améliorer le réseau des communications, les dirigeants européens vont choisir de suivre le modèle de dérégulation mis en place aux Etats-Unis par Reagan et de mettre fin au monopole des PTT dans les pays membres pour ouvrir les réseaux et services des télécoms à la concurrence: Après la persuasion et les rapports fixant les différentes orientations à suivre, la Commission Européenne oblige par la loi du 1er Janvier 1998 la libéralisation des entreprises de télécommunications présentes au sein de ses états membres. L’entreprise passe