Paln détaillé : la responsabilité du fait d'autrui
Extrait:
Pendant longtemps, on a considéré que le membre de phrase relatif au fait dommageable des personnes dont on doit répondre ne faisait qu'annoncer les alinéas suivant de l'article sur la responsabilité des parents du fait de leurs enfants (alinéa 4), des maîtres et des commettants du fait de leurs domestiques ou préposés (alinéa 5), des artisans du fait de leurs apprentis et des instituteurs du fait de leurs élèves (alinéa 6).
L'article 1384 ne posait donc pas à l'origine un principe général de responsabilité du fait d'autrui mais valait introduction à des cas particuliers d'une telle responsabilité. Malgré leur diversité apparente, ces cas avaient en commun de concerner la responsabilité de personnes-parents, maîtres et commettants, artisans, ou instituteurs-chargées du "dépôt sacré de l'autorité", dont il fallait, d'après les travaux préparatoires des rédacteurs du Code civil, "stimuler la vigilance".
L'autre point de rapprochement de ces cas de responsabilité du fait d'autrui résidait dans leur fondement. Bien que fondés sur la faute, ils apparaissaient comme des exceptions au régime commun de la responsabilité délictuelle en ce qu'il s'agissait d'une faute présumée, contrairement aux articles 1382 et 1383 du Code civil qui exigent de prouver la faute de l'auteur du dommage (...)
Plan de la dissertation:
Introduction
I) La reconnaissance d'un principe général de responsabilité du fait d'autrui
A. La naissance du principe
B. L'élargissement de la liste des personnes responsables
II) Les limites à la généralisation du principe
A. L'absence de critères