Paul auster
Ou l’hébergement dans un centre de soins pour toxicomanes : le défaut de la métaphore et la dérive métonymique.
G. DANA Le secteur est ici pensé comme un contenant à plusieurs lieux, des lieux articulés comme des signifiants, dont aucun n’est le centre car il n’existe pas de centre mais une circulation. L’intervalle entre les lieux répond à l’intervalle entre les mots, fournit un espace vide permettant l’émergence d’un travail psychique. Pour un patient donné, des transferts se nouent avec les soignants, avec les différents lieux ; ces transferts qui évoluent, naissent et disparaissent au gré des séquences institutionnelles, favorisent le fait de recommencer plutôt que de répéter indéfiniment, recommencement dont on peut penser qu’il permet finalement, chez des patients qui se réfugient si finalement dans un hors temps, de transformer les événements en mémoire, de constituer une histoire personnelle, un sujet qui tolère avec moins de difficulté l’inattendu et l’étranger qui est en lui.
Nous allons reprendre l’idée du Docteur G.DANA de différents lieux articulés comme des signifiants, la circulations des patients dans ces différents lieux et les espaces – intervalles entre ces lieux, parcours ainsi assimilé à la structure de la pensée qui est associative.
Nous allons cependant préciser certains points qui émergent de cette réflexion.
Pour cela, nous allons partir d’une locution bien connue « Le doux foyer » et en percevoir toute la portée que peux avoir celle-ci sur un sujet.
Si nous considérons que chez tout sujet névrosé on peut supposer que le signifiant obéit plus qu'à sa logique propre, se déroule selon toutes les formes possibles de métonymie et de métaphore. C’est bien cette dernière qui a pour fonction de faire index référence point de capiton pour le sujet. Métaphore et métonymie sont les lois du signifiant dans lesquelles le sujet s’inscrit.
Dans la métaphore, un signifiant peut être