Note : la Politique européenne de Sécurité et de Défense (PESD) est devenue avec le traité de Lisbonne la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC). Pour une meilleure compréhension, l’ancienne appellation sera gardée dans ce devoir.

La PESD a été officiellement fondée lors du sommet européen de Cologne, en Allemagne, les 3 et 4 juin 1999. A cette époque on avait le sentiment de « franchir une étape décisive ». Voici ce que la conclusion du sommet affirmait : « Déterminés à voir l’Union Européenne jouer pleinement son rôle sur la scène internationale, […] nous avons l’intention de [la] doter des moyens et capacités nécessaires pour assumer ses responsabilités concernant une politique européenne commune en matière de sécurité et de défense. »
10 ans plus tard, le bilan semble plutôt mitigé, et l’anniversaire de la PESD n’a pas été fêté avec le faste de celui des 60 ans de l’OTAN. De janvier 2008 à mars 2009, l’UE s’est engagée dans l’opération EUFOR Tchad/République centrafricaine, afin de protéger les populations civiles (réfugiés et personnes déplacées), de faciliter la fourniture d’une aide humanitaire et la liberté de déplacement du personnel humanitaire, et de contribuer à la protection du personnel, des installations et des équipements de l’ONU. En octobre 2008, l’UE lance sa première opération maritime au large de la côte somalienne (EU Navfor Atalanta), afin de protéger les navires des actes de piraterie qui secouent cette région du globe. Ces 2 exemples d’opérations militaires s’intègrent dans un cadre plus général, où l’UE entend prendre position sur des événements mondiaux, agir au sein des organisations internationales, et mener des actions de sécurisation ou de soutient à la démocratie sur les théâtres extérieurs. Ces opérations, pour encourageantes qu’elles soient, restent limitées, tant sur les moyens que sur les objectifs. Malgré ces réalisations, l’image de l’UE en tant que puissance politique et militaire reste ternie par les échecs