Henri Marion, premier titulaire d’une chaire de pédagogie, définira la pédagogie comme la science de l’éducation. Pour ce qui concerne les méthodologies d’enseignement, la science émergente de l’éducation va s’appuyer tout d’abord sur les acquis de la psychologie naissante. On distingue à cet égard essentiellement deux courants : la pédagogie expérimentale d’une part, et la psychopédagogie d’autre part. La pédagogie expérimentale se donne pour but d’étudier les réactions suscitées chez les élèves par les situations d’enseignement/apprentissage, pour en déduire des orientations pédagogiques générales.
Au cours des premières décennies du XXe siècle, se constitue un domaine spécifique de la psychologie consacré à l’étude des mécanismes d’apprentissage.
La pédagogie est conçue comme une science appliquée. La psychologie doit fournir a la pédagogie un modèle explicative du fonctionnement mental de l’enfant pour lui permettre d’organiser et de concevoir les contenus d’enseignement les mieux adaptés.
La psychopédagogie va chercher à concevoir des programmes et des méthodes réellement adaptés aux capacités et aux intérêts des apprenants, et surtout a l’état de leur développement cognitif. L’approche cognitiviste étudie le fonctionnement de l’esprit et de l’intelligence, la formation des connaissances et le traitement de l’information (la façon dont l’esprit humaine organise, stocke ou restitue les connaissances).
Dans la perspective piagétienne, l’apprentissage consiste en une modification de l’état des connaissances et dépend du stade de développement cognitif de l’enfant. Il expose nouveaux objets de connaissance, il opère une restructuration de ses connaissances existantes, mécanisme qui s’oppose à une conception purement, « cumulative » des savoirs.
A travers l’étude psychologique de l’apprentissage, le