Peut-on concevoir des limites à l’expérimentation humaine ?
Cependant il subsiste une différence qu’il est important de souligner entre « avoir » des expériences et « faire » des expériences. D’un côté il y a l’expérience vécue & de l’autre l’expérience dite scientifique. Nos confrères étrangers tels que les Anglais & les Allemands disposent de deux mots différents pour faire la distinction entre ces deux notions. Ainsi les Britanniques utilisent « experience » pour l’expérience vécue & « Experiment » pour l’expérience scientifique.
Le quiproquo disparaît en France avec l’usage de deux adjectifs différents pour faire une distinction entre les deux expériences, l’expérience vécue sera dite « empirique » tandis que l’expérience scientifique sera qualifiée d’« expérimentale ».
Pour ce qui est l’expérimentation humaine, elle concerne les expériences produites sur l’homme afin accroître les connaissances au niveau des sciences telles que la biologie & la médecine. C’est une interrogation sur l’objet qu’est l’homme.
Il serait bon de se demander si l’on peut concevoir des limites à l’expérimentation humaine ? Peut-on poser des limites à l’interrogation sur l’objet qu’est l’homme ? L’étude de l’homme peut-elle avoir des extrémités ?
Pour répondre à cette problématique nous verrons tout d’abord le problème que soulève ce questionnement. En quoi l’expérimentation humaine aurait-elle la possibilité d’avoir des limites ? Pourquoi cette question se pose-t-elle ? Dans un second temps nous verrons le point de vue épistémologique de l’expérimentation humaine, quel est réellement l’objet de l’expérimentation humaine ? Mais ce point de vue peut-il nous amener à poser des limites ? Nous verrons alors dans un dernier temps le point de vue éthique de l’expérimentation humaine,