Peut-on donc penser que la comédie, genre théâtral à part entière, peut être parfois plus triste que la tragédie?
La comédie existait déjà dès l’Antiquité avec pour origine le culte voué à Dionysos (dieu du vin). Aristote (II siècle avant JC) définissait ce genre théâtral comme « un poème dramatique d’intrigue qui met en scène des personnages de basse condition dans des actions tirées de la vie quotidienne. »
Au commencement du XVIIe siècle en France, les trois genres dramatiques reflétaient les strictes divisions des classes sociales à cette époque : la tragédie était associée à la noblesse, la comédie à la bourgeoisie et la farce au peuple.
Tragique et comique sont deux mots qui ont des ressemblances, même s’ils paraissent bien différents à première vue.
En fait, la comédie a les mêmes origines que la tragédie : elle nous vient de l’Antiquité.
En regardant de plus près les grandes périodes comiques, on se rend compte qu’elles concordent bien avec les périodes tragiques. À l’époque de Sophocle œuvrait Aristophane, à celle de Racine œuvrait Molière. Ce n’est pas étonnant qu’il n’y ait pas de tragique sans comique puisque qu’il n’y a qu’un pas à franchir pour passer de l’un à l’autre, des pleurs aux rires.
Cependant, il existe une nette différence entre les deux en ce qui a trait aux héros. Dans la comédie, nous avons affaire à un héros pire que nous; tandis que le héros tragique est supérieur à nous.
Malgré cela, on peut dire que ces deux genres se rapprochent l’un de l’autre, sans en avoir l’air. C’est sans doute pour cela que des auteurs comme Corneille ont tenté de les réunir ensemble dans un seul genre.
Dans quelle mesure peut-on alors penser que la comédie n'est pas parfois plus triste que la tragédie?
Nous allons, tout d’abord, voir si la comédie est donc plus triste que la tragédie, et, dans un second temps nous allons montrer, au contraire, que la comédie est utilisée afin de divertir.
Peut-on donc penser que la comédie, genre théâtral à part entière, peut être parfois plus triste que la tragédie?
Tout d'abord, si les comédies nous font