Peut-on vouloir ne pas être libre ?
Peut-on vouloir ne pas être libre?
La liberté, droit promis à chacun d’entre nous dès la naissance, fait partie des fondements de la démocratie actuelle. Elle peut être d’ordre morale ou physique, mais impose toujours des contraintes et engendre des inégalités. Aussi, “vouloir” quelque chose relève du fait d’être libre, et ne plus le désirer relève du choix d’un individu libre. Il semble difficile de soutenir que l’homme puisse volontairement accepter d’être asservi, tout autant que d’affirmer que l’homme ne doit en aucun cas vouloir restreindre sa liberté.
Est-ce possible de vouloir librement renoncer à sa liberté ou l’absence de liberté n’est-elle jamais choisie mais toujours forcée?
En réalité, une totale liberté de l’être humain ne peut être qu’utopique. En effet, cela imposerait une absence de lois, et sans celles-ci , une anarchie qui amènerait violence et désolation partout dans le monde .Or, dans la nature humaine, il n’existe qu’une seule chose capable d’éveiller la raison : la peur de mourir . Et celle-ci fait sentir à l’homme qu’une liberté sans limite permettrait à n’importe qui de conserver sa vie par tout les moyens. Cette peur va donc incliner la raison humaine et donner lieu à cette phrase célèbre : “Notre liberté s’arrête ou commence celle des autres” .
Etre libre engendre donc des contraintes vis à vis de l’humanité, et on peut alors paradoxalement vouloir renoncer à notre liberté pour se libérer des restrictions qu’elle impose tout en risquant alors soi même de perdre toutes libertés physique (emprisonnement) .
Il existe cependant plusieurs aspects sous lesquels l’homme peut consentir à renoncer à certaines formes de sa liberté, l’exemple le plus flagrant est à mon sens le mariage, si tenté qu’il se fasse bien entre deux personnes qui ont choisi de s’aimer : “L’homme est polygame de nature et monogame par amour” . En renonçant ainsi à ses désirs primaires, l’homme consent à restreindre sa liberté (ce qu’il