Peut-on dire que l'homme est une fin en soi ?
Dans la Grèce antique, les premiers poèmes mis par écrit avaient pour sujet la célébration de dieux et de héros. Le premier rapport de l’homme à un texte contribuait donc à former de ces personnages, dans l’esprit du public lecteur ou auditeur, l’image de modèles ou de sources d’admiration. Par la suite, certains écrivains de l’Antiquité, puis leurs successeurs, ont continué d’utiliser dans leurs textes des images connues et conventionnelles de dieux, héros, ainsi que d’hommes …afficher plus de contenu…
Cette accusation peut nous amener à se demander : Peut-on considérer que la rupture avec l’image « conventionnelle et hypocrite » de l’homme, conçue par les bien-pensants, est une fin en soi pour l’écrivain ? Si l’image de l’homme peut paraître « abîmée » par l’écrivain, par rapport à celle voulue par les bien-pensants, l’écrivain, cependant, confronte l’homme aux notions de morale et de vérité de manière beaucoup plus intéressante que ne peut le faire une image « conventionnelle et hypocrite » véhiculée par des bien- pensants ; toutefois, les différents reflets renvoyés du comportement de l’homme diffèrent de celui de l’écrivain, comme des bien-pensants, dans leur manière de décrire …afficher plus de contenu…
C’est le cas par exemple dans La femme de Paul de Maupassant, où apparaissent deux thèmes qui entrent en conflit avec les conventions morales exigées par la religion catholique, plus encore au moment de la publication de ces récits, c’est-à-dire à la fin du XIXème siècle, qu’aujourd’hui : le lesbianisme de Madeleine, maîtresse de Paul ; et le suicide Paul. Maupassant affirme donc le caractère contraire à la morale religieuse de l’homme en développant son