Phenomenes en fr
Le français, comme toute autre langue vivante, est enclin à évoluer. Il n’y a pas un jour sans que des mots nouveaux n’apparaissent et n’entrent dans une phase « transitoire » avant d’être, ou non, officiellement admis par l’Académie française. En même temps, il y a des termes qui deviennent désuets et sortent complètement de l’usage.
Cependant, nous avons l’impression que cette mutation du français est nettement accélérée par le développement des nouvelles technologies telles que les SMS ou Internet. À cela s’ajoute le caractère pluriculturel du pays qui se reflète sur l’état de la langue. Par conséquent, nous observons en français contemporain plusieurs phénomènes linguistiques nouveaux à propos desquels il est difficile de trancher définitivement s’il y a faute ou pas. C’est d’ailleurs ce souci d’objectivité et d’exactitude qui nous a amenés à consacrer un chapitre à part à tous ces changements que subit le français d’aujourd’hui.
EMPRUNTS
Il serait faux d’affirmer que les emprunts sont un phénomène nouveau en français. Comme les autres langues, le français n’a jamais vécu en autarcie. Tout au contraire : depuis des siècles il emprunte à d’autres langues tout en étant en même temps la langue prêteuse. Ces échanges sont bien souvent enrichissants, comme le souligne Henriette Walter : « le lexique français ne s’est pas contenté de développer son héritage latin de toutes les façons possibles, mais il a parfaitement su tirer parti de ses contacts avec les usages linguistiques de ses voisins en les adaptant et en les intégrant à ses propres structures » [1]. Cependant, toute médaille a son revers. Il est en de même pour le français contemporain qui semble avoir assimilé nombre de mots étrangers qui pourraient sans problèmes être replacés par leurs équivalents français. « Inutiles », « nuisibles », « évitables », « encombrants », « immotivés » : les adjectifs de ce type pleuvent pour désigner ces