Philosophie de l’environnement
Quelle crise ?
Depuis une quinzaine d’années la société commence à prendre au sérieux les inquiétudes de 1975. Aujourd’hui, une grosse partie de la population est d’accord pour dire que le monde est dans une crise écologique.
Pourquoi parle-t-on de crises écologiques (au pluriel) ? Parce qu’il y a une crise énergétique, de la biodiversité…Le mot crise est un terme qui appartient au vocabulaire médical que les médecins utilisent pour parler du diagnostic d’un patient.
Dans quelles mesures cette définition est-elle bonne ? Dans le sens où c’est une crise scientifique, morale et politique. C’est une crise scientifique car elle met au défi les sciences de faire le diagnostic de manière contemporaine à la crise, alors même que les savoirs scientifique ont besoin de temps pour aboutir, à se construire et à être validé.
Il y a 40 ans le choc de la crise pétrolière met en alerte le monde alors que la crise de l’énergie et de la biodiversité reste inconnue.
C’est une crise morale dans le sens ou le monde est en danger à cause de certaines inventions scientifiques. Cela remet en cause la séparation faite entre humains d’un coté et nature inanimé de l’autre.
Réflexion de Jonas Hans dans Le principe Responsabilité qui est l’un des premiers à réintégrer la réflexion morale dans l’écologie
Enfin, c’est une crise politique dans le sens ou la situation appelle des réponses mais de quel type ? Est-ce que cela suppose des experts ? Est-ce qu’il y a un scientifique roi comme Platon appelé un philosophe roi ?
Il y a donc une difficulté de l’articulation du croissement de ses 3 crises. Comment traduire politiquement l’urgence des appels fait par la science ? L’image politique véhiculer d’un ‘’tous ensemble’’ autour d’un rassemblement pour protéger la nature est-elle bonne ou naïve ?
Le concept de nature semble être au cœur de cette crise. La Nature est ce sur quoi porte les sciences, mais