Physiocrates
Boisguilbert disait que le respect de l’ordre naturel commandait le développement et la reproduction de l’économie. Avec Quesnay, il va devenir le concept de base de la science économique. Quesnay va systématiser ce point de vue, et même de l’ériger en base scientifique d’une nouvelle analyse économique.
L’évidence
Cette notion n’est pas propre à Quesnay car on en retrouve les racines chez Descartes ou John Locke. C’est une des deux sortes de certitudes auxquelles l’homme est confronté, l’autre forme étant la foi. La foi concerne en général ce qui n’est pas tangible, tandis que l’évidence concerne les connaissances naturelles, elle renvoie à la raison. On a deux modes de connaissances: l'idéalisme et le sensualisme. L'idéalisme désigne en général tous les systèmes qui ont pour tendance d'élever la raison au-dessus des sens et de l'expérience. Quesnay prend partie pour le sensualisme. Le sensualisme, c'est que toutes nos idées sont au fond des sensations.
La société et l’ordre naturel
Pour Quesnay il y a un rapport spécifique entre Dieu et l’homme. Il va se ranger sur un raisonnement qualifié de Chrétien et humaniste. Un des aspects important de la pensée physiocratique sera de poser l’existence de l’ordre naturel et de ses lois, mais aussi la volonté de les instituer lorsque ces lois ne sont pas effectives. Ils veulent fonder une nouvelle science, la science sociale, sur les mêmes bases que celles des mathématiques et physiques. Cela se différencie des mercantilistes dont la réflexion s’accompagne d’une vision matérialiste de la société. D’où la distinction entre les lois positives (lois crées par les hommes) et l’ordre naturel. Chez Quesnay, les lois positives sont présentées comme péjoratives alors que si l’on respecte les lois de l’ordre naturel, l’harmonie s’impose. L’économie politique physiocratique: la productivité exclusive de l’agriculture
La valeur
Une des particularités de Quesnay est que chez lui, la valeur est définie comme vénale: