Pierre bayle
Pierre Bayle est né à Carla dans le comté de Foix en 1647. Il était fils d’un pasteur protestant qui lui a appris le latin et le grec. Ainsi, le jeune, passionné pour les lectures, a poursuivi ses études à l’Académie protestante de Puylaurens. Ensuite il a suivi des cours de philosophie à Toulouse chez les Jésuites et il s’est converti au catholicisme en 1669; il est revenu au protestantisme l’année prochaine. Le fait que l’on considérait qu’il était retombé dans l’hérésie, l’a exposé à des peines sévères. Donc, il s’est réfugié à Genève pour y compléter sa culture. Il a travaillé comme précepteur à Paris. En 1675, il est devenu professeur de philosophie à l’Académie protestante de Sedan. Mais comme conséquence d’épisode des persécutions, qui y ont eu lieu, a été aussi la fermeture de cette Académie, événement qui a fait Bayle s’installer à Rotterdam où il a enseigné la philosophie et l’histoire. Là-bas, il commence sa grande activité philosophique. Il écrit en 1682 les Pensées sur la comète de 1680 qui lui attribue une grande réputation. Dans cet ouvrage, Bayle voulant répondre aux plusieurs personnes curieuses et alarmées, saisit cet apparition du comète pour exposer ses idées et combattre la superstition. Il y démontre en argumentant rigoureseument que les comètes sont des phénomènes naturels et n’ont rien de miraculeux. Mais l’essentiel de l’ouvrage est dans les digressions(παρεκβάσεις) qui occupent des chapitres entiers. Il s’agit des parenthèses qui annoncent la philosophie du XVIIIe siècle. Bayle y critique la Tradition et l’Autorité, légitime le libre examen critique, donne la primauté à l’expérience et à l’esprit scientifique, rejette le miracle et déclare la morale indépendante par rapport à la religion. De cette façon, il attaque indirectement la religion, puisqu’il veut montrer l’incomptabilité entre le mystère et la raison et devient ainsi sceptique. De 1684 à 1687, il rédige seul les Nouvelles de la