Politique de l'offre et de la demande
La profession de foi keynésienne, qui ne dit pas son nom, de l’OFCE dans son "E-book de campagne" (y figure dès l’introduction une phrase comme "L’Etat est le moyen de mettre en scène notre avenir collectif, la dette publique en est un puissant levier.") est l’occasion d’un retour sur l’alternative qui existe en matière de politique économique, entre politiques de l’offre et politiques de la demande.
Les politiques de l’offre, d’inspiration dite classique ou néo-classique, qui sont souvent présentées (de façon un peu réductrice…) comme consistant à alléger les charges pesant sur les entreprises, ont pour objectif de favoriser l’innovation et l’investissement, l’offre par l’innovation (téléphone mobile et Internet dans les années 90) créant de nouveaux besoins qui viennent augmenter la demande.
Les politiques de la demande, inspirée par la théorie keynésienne, s’attachent à favoriser l’investissement public (à l’instar des politiques de grands travaux) ou la demande ou la demande interne (consommation des ménages et/ou investissement des entreprises), dont la hausse doit ensuite avoir un effet bénéfique pour tous les acteurs de l’économie (augmentation des revenus des entreprises et des ménages).
De façon certes un peu schématique, les politiques économiques menée en France ces 10 dernières années, que ce soit par les gouvernements Jospin, Raffarin ou Villepin ont favorisé la demande, et notamment la consommation des ménages (Prime pour l’Emploi, baisse de l’impôt sur le revenu etc), devenu le principal voire le seul moteur de la croissance "douce" (selon l’expression de l’INSEE, c’est vrai que c’est moins connoté que "molle").
Les deux principaux inconvénients de ces politiques de la demande ont été d’une l’effet boule de neige qu’a connu la dette publique et d’autre part le gonflement des importations qui a transformé notre excédent commercial en un déficit de 30 milliard d’euros. En économie ouverte, la stimulation