polymère conducteur
La polymérisation désigne une réaction chimique, fonction du temps et de la température, conduisant la matrice ou la résine à se solidifier de manière irréversible (valable uniquement pour les thermodurcissables).
Les stades A,B et C désignent les différents états d'une résine (ou d'un système) thermodurcissable.
Au stade "A", la résine de base et le durcisseur ne sont pas mélangés (ou mélangés, ils n'ont pas encore réagi), ils présentent une faible viscosité, une faible masse moléculaire moyenne (monomères dans la résine) et une solubilité totale. Stockés correctement ils n'évoluent pas ou peu.
Au stade "B", le système (résine + durcisseur) a subi un démarrage de polymérisation (prépolymérisation). Cet état correspond à l'état de gélification dans lequel se trouvent les préimprégnés. Cet état n'est pas stable et peut évoluer (en général très lentement) vers l'état "C". Pour éviter cela on bloque la réaction par le froid.
Le système au stade "B" se caractérise par :
• une bonne aptitude au moulage (viscosité élevée mais matière encore fusible) ;
• une bonne aptitude à la confection et au drapage (cas des préimprégnés) ;
• une solubilité partielle (parfois encore totale) ;
• une masse moléculaire moyenne relativement élevée avec peu de monomères résiduels.
Au stade "C", le polymère est réticulé. Il se caractérise par une insolubilité et une infusibilité totales.
INTRODUCTION
Les matières plastiques, à la différence des métaux, sont réputées ne pas conduire le courant. De fait, elles sont utilisées pour isoler les fils de cuivre des câbles électriques ordinaires.
Vers la fin des années 1970, A.J. Heeger, A.G. MacDiarmid et H. Shirakawa, lauréats du prix Nobel de Chimie de l’année 2000, ont montré qu’après certaines modifications, un plastique peut devenir conducteur de l’électricité, c’est-à-dire « métal synthétique ». Pour ce faire, le polymère doit être