Porter à l’extérieur l’œuvre commencée dans le temple
Plus de 30 ans après avoir exercé ce « beau métier » d’infirmière, l’autre réflexion qui titille mon esprit est : a-t-on besoin de la Maçonnerie pour œuvrer à l’extérieur ?
Ne porte-t-on pas en soi cette générosité du cœur qui permet de donner à l’autre ?
Et si l’on vient fréquenter ces lieux de recherche intérieure, n’est-ce pas pour prendre ce que la société n’est pas capable de nous donner, alors que venons nous faire en loge ?
Lors d’une formation professionnelle, un psychologue décortique le mot « infirmière », à ma grande surprise j’apprends donc que nous sommes des infirmes d’hier. Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ! C’est d’une évidence à crever l’œil car accepter et prendre en charge la souffrance des autres c’est avoir vécu la souffrance qui nous rend infirme. Cette réflexion va me guider lentement sur la route de la Maçonnerie.
Néanmoins tous les infirmes ne sont pas infirmiers et tous les infirmiers ne sont pas infirmes.
La Franc-maçonnerie est avant tout une expérience individuelle, cet extraordinaire outil s’appuie sur les composantes fondamentales de l’Homme, de ses besoins, de sa construction identitaire. C’est un outil particulier, c’est l’outil de l’homme libre, l’outil de celui qui se construit et construit sa vie.
C’est donc dans ce décor de théâtre que nous allons évoluer au rythme des réunions qui se succèdent, à la recherche du perfectionnement intellectuel et moral de chacun. Le terme de théâtre n’a rien de péjoratif, c’est une simple métaphore, nous sommes les acteurs qui interprétons notre propre rôle, notre propre évolution, dans cet espace qui est la loge.
A la différence du comédien, au gré de la gestuelle ritualiste qui agrémente nos tenues, nous ne faisons pas semblant. Ce sont nos propres sentiments qui sont aux commandes.
Les rituels apparaissent comme des facilitateurs. L’un