Priorité de l'industrie
La relance de notre croissance par la compétitivité
PRIORITÉ À LA RÉ-INDUSTRIALISATION
Un pacte productif pour la France
LE CONSTAT
Ces quinze dernières années, l’économie française vient de subir un désastre dont nous pourrions souffrir pendant des décennies. L’enjeu est considérable. Il est sous-estimé par l’ensemble de nos dirigeants et pourtant, si rien de courageux et massif n’est fait, c’est toute la société française qui en sera affectée pendant des décennies. Les chiffres sont accablants : En 1999, la part de l’industrie dans le PIB était de 22% En 2009, elle était de 16% L’industrie c’est 80% de nos exportations, donc de capacités d’échange dont dépendent notre souveraineté et notre niveau de vie. C’est 85% de notre recherche ; les industries nécessitent des compétences scientifiques et techniques dans lesquelles excellent les Français, de l’ingénieur à l’ouvrier qualifié. La croissance annuelle de la productivité du travail par tête est de 3,12% dans l’industrie et de 0,53% hors industrie. Du fait de la faible part de l’industrie dans notre production de richesse, notre croissance potentielle ne dépasse pas 1%. L’industrie joue un rôle social éminent. Les manufactures fixent les populations, irriguent les territoires et entraînent les autres activités. Elles sont les locomotives de notre économie et la colonne vertébrale de nos territoires ; elles nous distinguent des pays émergents et, à coup sûr, des pays en voie de développement. L’histoire retiendra l’effondrement de notre système de production sans équivalent en Europe et la myopie, sinon l’incompétence des pouvoirs publics depuis plus de quinze ans qui, endormis par la création de l’Euro et le traité de Lisbonne, n’ont pas su réagir ! très grandes entreprises automatisées et robotisées. Mais ces mêmes voix réduisent à tort l’industrie aux grandes filières constituées de donneurs d’ordre et de sous-traitants alors que les industries sont diverses ; petites et