Progret technique et croissance
I. ORIGINE ET ACTEURS DU PROGRÈS TECHNIQUE Le progrès technique représente l'ensemble des innovations qui améliorent les performances d'un système productif. Le Progrès Technique, c’est l’ensemble des innovations qui modifient les processus productifs. Historiquement, ses effets positifs sont mis en évidence à partir de la notion d'innovation développée par Joseph Schumpeter. Pour lui, le système capitaliste est un système en déséquilibre permanent. Dans ce système s'introduisent sans cesse des innovations qui viennent déstabiliser l'ordre productif ancien. Qu’est-ce qu’une innovation ? Une innovation, c'est l'application industrielle et commerciale d'une invention. Ce processus se situe donc en aval de l'invention. Schumpeter distingue 5 grandes formes d'innovations : 1. nouveaux produits / nouveaux biens (Minitel). 2. nouvelles méthodes de production (pasteurisation). 3. nouveaux marchés (Internet). 4. nouvelles sources de matière première (énergie nucléaire). 5. nouvelles organisations des entreprises (firmes multinationales). Si le phénomène est difficile à constater, il est encore plus difficile à mesurer. De nombreux économistes vont essayer de comprendre le « résidu », qui joue un rôle clé dans la croissance économique. En effet, 50% de la croissance économique reste inexpliquée. Et le « résidu », c'est la part due au progrès technique et dont on en a une idée parce-qu'elle se traduit par des gains de productivité. La mesure que l'on a du Progrès Technique, ce sont donc les gains de productivité. Plus ils sont forts, plus on considère que le Progrès Technique est intense.
Mais depuis 1973, il y a une chute libre des gains de productivité. On pourrait en conclure qu'il y a de moins en moins d'innovations, qu'il y a de moins en moins de Progrès Technique incorporé au système productif. Or, c'est tout le contraire que l'on observe (nouveaux biens: PC - nouvelle organisation du travail: Toyotisme - nouveaux marchés: