PROTOCOLE DE KYOTO

L'avantage premier du protocole de Kyoto est évidemment d'unir les efforts de plusieurs pays, particulièrement les pays développés, afin que tous puissent contribuer à la réduction de tout acte humain ayant une portée négative sur l'environnement. Cependant, il s'avère qu'il n'est pas facile de rendre l'écologie et la croissance économique compatible. Économiquement parlant, certains pays sont très hésitants quant aux bénéfices que leur procurerait le protocole, surtout si cela veut dire qu'il leur faudra modifier la production de leurs industries qui sont sans doute un appui avantageux pour l'avancement de leur économie. Le Canada qui pourtant s'était engagé en 1997 à réduire ces émissions de gaz à effet de serre de 6%,1 a préféré se retirer officiellement du projet en2011, renonçant ainsi à ses engagements quant à l'atteinte des objectifs du protocole de Kyoto. Les raisons de ce départ reposent uniquement sur des intérêts économiques que le Canada a choisi de satisfaire avant tout.

L'accroissement économique du Canada réside principalement dans l'industrie des sables bitumineux en Alberta. Cette industrie permet aux provinces canadiennes de bénéficier de grande retombées économique pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars année après année. La Colombie-Britannique obtient des sables bitumineux 28 milliards de dollars, la Saskatchewan remporte un montant de 5 milliards de dollars, l'Ontario s'enrichit d'une importante somme de 63 milliards de dollars, et enfin le Québec se garnit les poches d'un montant de 14 milliards de dollars.2 Telles sont les retombées économiques que tireraient avantages ces provinces dans les 25 prochaines années à venir. En restant dans ces temps, le Canada pourrait alors voir son économie s'accroître jusqu'à plus de 2 billions de dollars, ce qui est largement suffisant quand la population n'a besoin que de 84 milliards de dollars pour se nourrir. De plus, cette industrie représentent 5.6% du PIB canadien,