Prout
« La publicité moderne marque, pour le public, un injurieux mépris. Elle traite l’homme comme le plus obtus des animaux inférieurs. »
Dans ce monde moderne, la société est de plus en plus influencée par la publicité. Les publicitaires ne cherchent plus simplement à informer le public des nouveaux produits et de leurs qualités premières mais cherchent à influencer celui-ci, à orienter ses choix, lui créer de nouveaux besoins en un mot, le réduire à un objet de consommation. L’homme gardera-t-il sa capacité de jugement, de perspicacité à reconnaître l’utile du futile, à définir ses véritables besoins et à garder ses distances par rapport à l’influence de la publicité ? Georges Duhamel sème le doute à ce sujet : « La publicité moderne marque, pour le public, un injurieux mépris. Elle traite l’homme comme le plus obtus des animaux inférieurs. ». Qu’en est-il réellement ? L’homme est-il réellement un être « inférieur » incapable de jugement ? Ou au contraire, est-il « supérieur » tant en domination qu’en réflexion ? Finalement, de quoi sera fait le futur ? De manipulation ou d’extrême présence d’esprit ?
La définition même de la publicité tient en la capacité de faire connaître un produit et d’inciter le public à acheter celui-ci. Les publicitaires emploient donc tout un ensemble de moyens et de techniques à cet effet.
Les publicitaires n’hésitent pas à faire miroiter l’incroyable. Dans leur monde, tout est merveilleux et tout fonctionne. Sans compter les produits « élus de l’année » et les « testés scientifiquement ». Devant autant de science, le public ne peut que constater son état d’infériorité et prendre pour argent comptant ce qu’on lui raconte. On lui montre, images à l’appui, l’efficacité et le bienfait du produit. Une autre approche est de toucher la corde sensible du public, jouer avec ses émotions et sa sensibilité. Le but étant d’atteindre l’instinct primaire qui sommeille en chacun : faire remonter à la