Préface : "no et moi" de delphine de vigan
Je pensais qu'une préface serait inutile pour ce roman, j'ai mal pensé. Certaines gens affirment que No et Moi aurait plus sa place dans la littérature jeunesse, je ne suis pas d'accord. Je n'ai pas écris ce roman seulement pour sensibiliser les jeunes, ce n'est pas parce que j'ai choisis une jeune fille de 13 ans comme héroïne que les lecteurs plus âgés ne doivent pas se sentir concernés par cette histoire, au contraire. Lou Bertignac, plus vraiment une enfant mais pas encore une adulte, porte un regard lucide sur la violence qui nous entoure. Cette violence est présente partout, le monde entier ce doit de se sentir concerné.
Je ne dis pas par la qu'il faudrait après avoir lu ce livre, tenter de changer le monde ni qu'à travers cette histoire j'apporte des réponses mais j'espérais vous faire prendre conscience des différentes formes de violence qui existent dans ce monde comme celle que je déclare dans No et Moi ; "La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière."
D'autres critique la naïveté de cet enfant précoce aux réflexions et aux projets souvent utopiques, d'un point de vue, je suis d'accord. Il manquerait donc, apparemment, de réalisme dans mon livre. Mais une jeune fille qui rêve de changer le monde, du moins une partie, qui rêve d'un monde meilleur, n'est-elle pas plus rêveuse que réaliste, plus utopique que fataliste et surtout plus humaniste qu'économiste ? Ce roman n'est pas moins qu'un miroir fidèle de notre époque et de ses failles les plus profondes. On me reproche l’artifice un peu osé qui consiste à rendre Lou surdouée pour la faire raisonner comme une adulte ; "C'est pas une gamine de 13 ans qui va sauver le monde" mais quoi de plus innocent qu'un enfant ? Un enfant intelligent. C Cet enfant s'adresse à vous, chers lecteurs, à travers ce livre qui d'ailleurs pourrait être son journal intime. La volonté de Lou pour aider son amie