La notion de tradition nous échappe au sein même de la tentative de sa définition. Dans notre société, à l’heure du modernisme, de la télécommunication, de l’individualisme, mais encore des échanges virtuels, il semble que la tradition s’est presque évanouie de notre génération. L’actualité montre un monde de plus en plus complexe à appréhender à travers les différents conflits intra- étatiques, à travers les mouvements de contestation, le terrorisme, la criminalité, les mouvements de déviance, le racisme, la colère, l’incompréhension, la dépression généralisée. C’est l’enjeu principal de notre génération (La jeunesse) : affronter ce monde nouveau. Faut-il s’éloigner ou non des traditions pour affronter les nouvelles difficultés actuelles ? Le corpus proposé donne trois grands axes de réponses qui vont dans le même sens : La tradition est porteuse d’éducation permettant à l’Homme de passer de l’enfance à l’âge adulte. Elle porte encore un sens à l’histoire et à la vie. Elle est enfin un médiateur essentiel permettant la communication et la compréhension de deux interlocuteurs.

Le monde rend hommage à l’ouvrage Sa majesté des mouches de Jacqueline de Romilly dans l’un de ses articles parus le 28 octobre 2008. Ce qui pose problème, c’est finalement la difficulté de comprendre l’autre. Comment saisir sa pensée avec profondeur, comment saisir sa pensée au final ? Si les mots construisent des phrases, ils portent un sens, une histoire, ils ont comme on le dit une étymologie. C’est en cela que l’on entend aussi le mot « tradition ». Avoir l’habitude d’utiliser un mot plutôt qu’un autre, avoir l’habitude de penser une chose plutôt qu’une autre. Que veux dire mon prochain par telle ou telle expression ? Ainsi ceux qui méconnaissent l’histoire, la vie ancienne, les traditions correspondantes sont en difficulté dès lors qu’ils veulent comprendre autrui. Seule la littérature porteuse d’histoire, de tradition et de témoignages anciens sont une