Rapport du droit et de la morale
Le droit et la morale sont deux notions étroitement liées, ces corps de règles ayant tous deux pour ambition de régir la vie des individus en société. (Accroche) A cause de leur finalité similaire, le droit et la morale n’ont eu de cesse d’être comparés. Ainsi, certains auteurs, comme RIPERT, ont pu considérés qu’il n’existait aucune différence notable entre le droit et la morale. Le droit serait constamment irrigué par la morale. Le droit et la morale seraient donc mêlés et formeraient un unique corps de règles. En revanche, d’autres auteurs, comme HART, ont estimé que le droit et la morale devaient être strictement séparés, pour éviter toute influence de l’un sur l’autre. (Contexte) Tantôt fusionnels, tantôt haineux, les rapports entre le droit et la morale ont suscité un important débat doctrinal. Pourtant, en définissant ces deux notions, il apparaît que le droit et la morale ne peuvent être ni mutualisés, ni totalement séparés. Considéré comme l’ensemble des règles organisant la vie entre les hommes et pouvant être imposées par la contrainte, le droit a indéniablement des similarités avec la morale. En effet, celle-ci est définie comme les principes de jugement et de conduite fondés sur les impératifs du bien et qui s’imposent à la conscience individuelle ou collective. (Définitions) Si le droit et la morale ont des similarités évidentes, quels rapports entretiennent-ils ? (Problématique) Le droit et la morale ont des points de contacts flagrants. Cependant, le droit et la morale ne se confondent pas, ceux-ci ayant de nombreuses différences et formant ainsi deux corps de règles distincts (I). Les rapports du droit et de la morale ne sont donc pas fusionnels. Néanmoins, ces deux corps de règles entretiennent des rapports d’influences mutuelles (II). (Annonce de plan)
I. Des corps de règles distincts
Indéniablement, le droit et la morale entretiennent historiquement des rapports étroits. Pourtant, ces