Rationnement
L es problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Le gouvernement instaure donc les cartes de rationnement et autres tickets d’alimentation face à ces difficultés. Grâce à ces cartes et tickets de rationnement, on pouvait se procurer des produits de premières nécessités comme le pain, la viande, le poisson, le sucre, etc… ou d’autres produits non alimentaires comme les vêtements et les produits ménagers. Certaines boutiques voyaient naître des longues files d’attente, qui sous ordre administratif, devaient fermés durant quelques jours par semaine. La faim frappait surtout la ville, et en particulier les jeunes. À défaut de viande et d’autres aliments, on se nourrissait de légumes peu connus à l’époque comme le rutabaga et le topinambour. Les produits tels que le sucre ou le café sont remplacés par des ersatz* (comme la chicorée qui remplaça le café et la saccharine le sucre). L’âge, le sexe et l’activité professionnelle de la personne étaient des critères pour classer les Français selon leurs besoins énergétiques, chacun recevait donc la ration de la catégorie à laquelle il appartenait. Les rations journalières individuelles sont d’en moyenne : 250 grammes de pain, 25 grammes de viande, 17 grammes de sucre, 8 grammes de matières grasses et 6 grammes de fromages, soit environ 1 200 calories alors qu’il est généralement admis qu’il en faut 2400. Les carnets de tickets avaient une validité de six mois et devaient obligatoirement porter le tampon de la ville du domicile.
*ersatz : produit de substitution
L a ruée vers l’Ouest des Allemands débute en mai 1940, ils attaquent tout d’abord les Pays-Bas et la Belgique, puis perce le front grâce aux blindés. Les troupes alliées sont encerclées dans la poche de Dunkerque, des dizaines de milliers de civils belges et néerlandais viennent en