REC semiotique situationnelle2
La sémiotique situationnelle
D’abord appelée « théorie des processus de la communication », puis « théorie sémiocontextuelle », la « sémiotique situationnelle » est une méthode élaborée par Alex Mucchielli, et développée au sein du laboratoire de recherche, le CERIC, à Montpellier 3. Elle propose à des professionnels de la communication, quel que soit leur domaine d’action (consultant, chargé de communication, webmestre, designer, etc….) une méthode pour comprendre et prévoir « les significations attachées aux différentes expressions et activités humaines »
(Mucchielli, 2008, p.17). Comme toute méthode, elle repose sur des fondements théoriques, une démarche, des procédures et étapes de recueil et d’analyse.
Les fondements théoriques
Une approche compréhensive des phénomènes, issue de la « sociologie compréhensive » : il est possible de saisir le sens subjectif et intersubjectif d’une activité humaine, à partir des intentions que l’on peut anticiper chez un ou des acteurs et de notre propre expérience vécue du social
Une approche phénoménologique : toute situation est perçue et comprise par un acteur en fonction de ses préoccupations et de ses centres d’intérêt du moment.
Une approche interactionniste et située :
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Toute action est située dans et par l’interaction entre des acteurs, et entre des acteurs et des « actants » (objets, machines..) : les acteurs négocient, ou tentent de négocier, dans l’interaction, le sens de la situation pour eux
Toute action est contextualisée : un acteur, ou un groupe d’acteurs sélectionne des éléments pertinents de son environnement, dans un processus dynamique de
« cadrage ». Ce processus met en jeu des « contextes spécifiques » qui permettent à l’acteur ou au groupe de définir « la situation pour lui »
Une approche anthropologique de la communication (« nouvelle communication » et courant de l’école de Palo Alto), qui ne considère pas seulement le contenu (digital) d’un message, mais