REDACTION FRANCAIS 2nde
Introduction
Paru en 1862, le roman Les Misérables, écrit par le célèbre auteur Victor Hugo, fait un tableau poignant de la misère dans la société.
Parmi ces « Misérables » dont l’auteur raconte les histoires, le lecteur fait la connaissance de la petite Cosette. Un couple d’aubergistes, appelé les Thénardier, gardent et exploitent la petite fille.
Dans le passage proposé, celle-ci est obligé d’aller puiser de l’eau la nuit, à l’orée de la forêt. Elle s’aventure à l’intérieur, et c’est cette expérience que le narrateur décrit avec précision.
Problématique : Comment le narrateur nous fait-il passer d’une banale peur enfantine à la description d’un paysage fantastique ?
Dans un premier temps, nous étudierons le récit très réaliste de la peur de la fillette. Nous verrons ensuite que le paysage devient fantastique et grandiose (éloignée du réel).
PREMIERE PARTIE : La peur enfantine et réaliste d’une fillette seule dans la forêt : Cosette.
Le texte est avant tout le récit d’une peur d’enfant, rapportée par un narrateur omniscient : seule dans la nuit, Cosette est terrifiée par la nature sauvage qui l’environne, loin des habitations. Tout d’abord, elle se trouve isolée dans un paysage nocturne, glacial et lugubre. Il nous est décrit grâce à la présence de différents champs lexicaux, comme celui de l’obscurité : « de vastes nuages noirs », « Le bois était ténébreux », « il y avait des étendues lugubres. » ou bien celui de la brume : « des pans de fumée. », « une épaisse couche de brume […], lugubrement empourprée », qui indique que cet endroit est repoussant, et effroyable.
De plus, comme le montre l’hyperbole « énormité noire de la nature » qui met l’accent sur l’omniprésence de la couleur noire, l’obscurité est une nouvelle fois mis en évidence dans cette forêt lugubre. Par ailleurs, on remarque que le mot « vent » est répétée à plusieurs reprises : « Un vent froid », « Quelques bruyères sèches,