Robespierre, l'incorruptible ( 1758-1794 )

I ) De l'apogée...

Né à Arras le 6 mai 1758 dans un milieu bourgeois, il devint tôt orphelin de son père avocat. Réduit à la pauvreté après ses études secondaires ( le lycée pour nous ) , il entre à l'université de droit.C'est à partir de ce moment où il développe ses propres idées politiques. Robespierre devient alors avocat, et juge au tribunal épiscopal ( tribunal religieux, on y juge les excommunications et etc... ).

À Versailles, Robespierre siège à l'Assemblée nationale constituante avec son frère. Dans un premier temps, son physique ( il était petit ) et son peu d'éloquence font qu'on ne le remarque pas à l'Assemblée. Mais, à mesure qu'il prononce ses très nombreux discours (plus de cent vingt en 2 ans), sa détermination le valorise progressivement. Méticuleux et patient, il réclame la liberté de presse, le suffrage universel, l'enseignement obligatoire et plaide toujours la cause du peuple.
Il se fait porter à la tête du club des Jacobins en mars 1790 en raison de son intégrité. Bien qu'il sache parfois calmé son extrémisme, son intransigeance l'emporte sur tout, y compris sur une vie privée très chaste et tranquille, ce qui lui vaut le surnom « d'incorruptible » par le peuple Parisien.
Il devient plus populaire en prononçant des discours contre la guerre en Autriche, disant qu'il valait mieux éliminé les ennemis de l'intérieur d'abords, et ensuite ceux de l'extérieur.

Malgrès cela, on ne l'écoute et la guerre est déclarée quand même. Comme il l'annonçait, elle tourne au désavantage de la France. Se portant alors à la tête des pétitionnaires qui réclament des sanctions contre les «coupables», il gagne encore en notoriété. En août 1792, à la chute de la monarchie, Robespierre, rallié à l'idéal républicain, est incontestablement devenu le chef de file de l'opposition de gauche aux Girondins. Il refuse d'abandonner le moindre acquis révolutionnaire. Robespierre entre alors dans une logique conspiratrice