Role du personnage de prévan dans les liaisons dangereuses
Les libertins, ou roués, sont au centre de ce roman, et Prévan donne à voir quels sont leurs principes, leur manière d'agir. Ainsi, avec l'épisode de "sa fameuse aventure, celle qui a séparé les inséparables" ce personnage montre bien que pour tout libertin, le but est de séduire, d'égarer les rivaux ainsi que les femmes. Le libertinage est un jeu, opposé de manière absolue aux sentiments, amoureux en particulier, où les seuls buts sont de dominer l'autre, de le détruire, et d'en obtenir la gloire. Ceci est montré non seulement par le personnage de Prévan, mais aussi par la réaction de la Marquise de Merteuil face à lui. Dans ce "couple", chacun essaye d'être le plus intelligent et manipulateur pour sortir vainqueur. En effet, la séduction pour les libertins peut être assimilée à un combat où la victoire serait de perdre l'autre. Le vicomte de Valmont rapporte les paroles de Prévan dans la lettre 70, et celui-ci dit à propos de la Marquise de Merteuil : "il est peut-être plus difficile de la suivre que de lui plaire", et "c'est peut-être la femme de Paris qui a eu le moins à se défendre" : l'image de la poursuite et celle de la défense illustrent cette idée de guerre.
Le personnage de Prévan est également à l'origine de la lettre 81 où la Marquise de Merteuil livre, entre autres, sa vision du libertinage. Ainsi, elle expose à Valmont les raisons de la supériorité de son mérite en tant que femme libertine sur les libertins : elle doit avancer