Rotrou
Présentation de l’œuvre :
Le XVIème siècle, laisse la voie au baroque qui revendique la démesure, l’illusion est permanente. Ce mouvement cherche à révéler l’instabilité de l’homme.
Ainsi, Le Véritable Sain-Genest, fait partie de ce mouvement mais est néanmoins assez original. En effet, apparaît certes les vertiges de l’illusion théâtral, la pièce fonctionne comme une grande mise en abyme complexe, mais en même temps, Rotrou propose une réflexion religieuse à contre courant. Il s’agit en effet de non pas défendre le catholicisme, mais de se prononcer contre la tyranie religieuse.
Acte II, Scènes 1 et 2 :
Ces deux premières scènes de l’Acte II, ouvrent la pièce intérieure, la mise en abyme se met en place, multipliant l’illusion théâtrale. Genest, le personnage central apparaît ici dans ces multiples fonctions de comédien, mais aussi de metteur en scène. Se met dès lors en place une réflexion multiple et en miroir sur l’enchâssement théâtral, l’illusion dramatique.
Pour dégager cet enjeu, c’est tout d’abord l’illusion théâtrale, qu’il s’agit d’interroger pour ensuite comprendre le fonctionnement en miroir du personnage de Genest.
I) L’illusion théâtrale :
A° La décoration :
Place qui occupe le 1er rang ouvre l’Acte I. Dialogue technique termes techniques. - vers 316 et 317 : « aux travaux d’alentour » ; « marbrer » ; « jasper les colonnes ». Rapprochement avec l’illusion picturale (grande importance accordée aux jeux de lumière).
- vers 319 : « coloris »
- vers 322 : « ombrages »
- vers 323 : « toile »
- vers 330 :« couleurs » Jeu de clair / obscur propose au baroque. Exposé technique du décorateur lui-même.
- vers 329 : « perspectives »
- vers 330 : « faux jours »
Fonctionnement en trompe l’œil.
- vers 327 : « Joint qu’on voit mieux de loin ces raccourcissements »
B° La minosie :
L’art d’imiter le