Révolution anglaise
Frédéric Valloire le jeudi, 25/03/2010 dans * Actualités
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Monarchie absolue, république, dictature, les Anglais ont tout essayé durant un demi-siècle avant d’établir leur actuelle monarchie parlementaire.
N’oublions pas que la première révolution a été celle de 1688, et qu’elle a eu lieu en Angleterre, aurait dit avec ironie Mme Thatcher, lors des cérémonies du bicentenaire de la Révolution française où elle avait été invitée par François Mitterrand. Avec un siècle d’avance sur la France, l’Angleterre entreprend le premier procès royal, met un roi à mort, installe un régime républicain, connaît une restauration qui échoue, puis elle plonge dans une seconde révolution et s’engage dans la voie politique qui est restée la sienne.
La première révolution dure vingt ans, de 1640 à 1660. Le roi Charles Ier y perd la tête, une guerre civile éclate, la monarchie est abolie, une république proclamée (le Commonwealth d’Angleterre). Elle aboutit à un gouvernement personnel, militaire, autoritaire dirigé par un lord protecteur, l’énigmatique Oliver Cromwell, sorte de Frédéric II mystique, génie militaire spontané, qui traverse l’histoire anglaise avec la rapidité d’un météore. Une séquence que les Anglais nomment la Grande Rébellion.
Lui succède une restauration monarchique de vingt-huit années. Roi de 1660 à 1685, Charles II, le fils du roi décapité, promulgue la loi de l’habeas corpus et cherche à cicatriser les blessures passées. À sa mort, la couronne revient à son frère Jacques II. Courageux, patriote, affable, il a le tort d’être catholique et rigide. En trois ans, il perd tout crédit. Un concours de circonstances entraîne ses adversaires, des nobles protestants, à prendre contact avec Guillaume d’Orange, son gendre, protestant et hollandais.
En novembre 1688, Guillaume débarque en Angleterre. Abandonné par tous, Jacques se réfugie en France d’où il tentera des débarquements en