Sauver un coupable/condamner un innocent
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Peut-on risquer de relâcher dans la nature un dangereux criminel sur base de ne pas avoir assez de preuve contre lui ? Ou vaut-il mieux préférer prendre le risque de condamner un homme peut-être complètement étranger au méfait. Selon Voltaire, un philosophe du dix-huitième siècle, ‘’il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent’’. Je vais tenter de prouver, dans le texte qui va suivre, que l’idée du philosophe est juste et légitime. Je commencerai d’abord par exposer le côté plus humain de cette manière de penser et en quoi elle montre un plus grand respect et une plus grande confiance en l’homme. J’achèverai ensuite en présentant l’aspect plus philosophique de cette position, en tentant de montrer que cette manière d’exécuter la loi permet de mettre tous les individus sur le même pied d’égalité. Tout d’abord, juger est toujours un moyen d'exprimer sa civilité quelle que soit la personne. Cela peut se présenter comme une chance offerte au citoyen de défendre sa vision des faits, l’occasion, offerte par la justice, de reprendre sa vie sur de bonnes bases. A moins d’être certain de la culpabilité d’un individu, il est plus juste de le relâcher et, même s’il s’avère en réalité être coupable, de lui laisser une seconde chance, que de le condamner pour rien. En effet, l’auteur, une fois libéré, pourra toujours repasser en justice et, cette fois-ci, être condamner à juste titre s’il ne fait pas ses preuves. Tandis que l’innocent qui se retrouve derrière les barreaux ou tué, se trouve très souvent, dans une situation irréversible. On voit bien comme lors d’un fait divers, on se presse de trouver un responsable, ou une catégorie de gens à incriminer. Par exemple, dans les jours qui suivirent le meurtre de Jo Van Holsbeek, on a affirmé qu’il s’agissait de jeunes d’origine « nord-africaine », et on a commencé à faire le procès de toute une communauté, avant de se rendre compte qu’il s’agissait