Scandales financiers
La manipulation comptable est souvent associée à la notion de fraude (Breton et Stolowy 2004). En comptabilité, la manipulation peut se faire dans un contexte légal. En effet, les règles comptables impliquent certaines interprétations, et c’est en tout bonne foi que l’entreprise peut être confrontée à des choix (comme la durée d’un amortissement ou le montant d’une provision) concernant l’enregistrement de certaines opérations. Même en absence de fraude, l’interprétation de la réalité dans un sens qui avantage l’entreprise ou ses dirigeants est une manipulation.
L’expression « gestion du résultat » n’est pas entachée de cette dimension péjorative.
Degeorge, Patel et Zeckhauser (1999) la définissent comme l’utilisation de la discrétion managériale pour influencer le résultat diffusé auprès des parties prenantes. Mais elle est moins complète que l’expression « manipulations » car toutes les manipulations n’ont pas nécessairement des conséquences sur le résultat, c'est-à-dire sur le solde des états financiers.
Manipulations comptables intègrent : * Manipulations de la structure des comptes (sans modifier le solde) = « Window dressing » * Manipulations du solde (résultat) = Gestion du résultat
Par exemple, des manipulations peuvent viser à sous estimer l’endettement ou plus généralement la structure du bilan. Dans ce contexte, on parle parfois de « window dressing», de « toilettage des comptes », de « transferts comptables de richesse », de « grande lessive », d’« habillage des états financiers » etc. (Breton et Stolowy 2004).
* Window dressing :
La littérature professionnelle définit les opérations de window-dressing comme étant des opérations faites en fin d'année pour embellir les états financiers. La date de clôture d'un exercice comptable étant purement arbitraire, l'entreprise pourra avancer ou retarder la comptabilisation de certaines charges ou produits pour modifier le niveau de résultat. On